L'agriculture paysanne

[https://www.agriculturepaysanne.org/]

L’Agriculture paysanne est un projet politique : l’organisation de la production agricole au service de la souveraineté alimentaire des territoires et la présence de paysan·nes nombreux·ses. Elle est née de la réflexion des paysan·nes, réuni·es autour du refus de l’industrialisation de l’agriculture et désireux de construire un projet alternatif à ses dérives.

Les paysan·nes qui voulaient construire et défendre un projet d’avenir pour le monde agricole se sont rassemblé·es depuis 1984 au sein de la FADEAR (Fédération associative pour le développement de l’emploi agricole et rural) et depuis 1987 au sein de la Confédération paysanne (syndicat pour une Agriculture paysanne et la défense de ses travailleur·ses). C’est au sein de ces structures que les paysan·nes ont élaboré le projet d’Agriculture paysanne.

Après plusieurs étapes, la Charte de l’Agriculture paysanne se concrétise en 1998. Ce document définit l’Agriculture paysanne et explique en quoi elle constitue une démarche vers laquelle il faut tendre. On passe d’une critique de l’agriculture industrielle à l’élaboration d’une proposition positive et désirable.

Après 25 ans, une réflexion nait pour remettre à jour cette Charte en y intégrant les nouveaux enjeux de la société (changement climatique, problématique de l’eau, du foncier, prise de conscience des oppressions que fond subir le capitalisme et le patriarcat...).

Cette nouvelle charte est validée en 2025 avec 8 principes. Le fond et les valeurs restent inchangés. Elle montre juste que l’Agriculture paysanne est un projet moderne qui est en constante évolution.

Les huit principes constituent le cadre du projet politique d’Agriculture paysanne.

Ce sont les repères politiques fondamentaux qui orientent les décisions politiques ainsi que la finalité des pratiques sur le terrain. Pour le.a paysan.ne, ils.elles sont la boussole qui le.a guide dans sa pratique quotidienne de l’agriculture et dans son analyse du monde agricole.

• Principe n°1 : Répartir les volumes et les moyens de production afin de permettre au plus grand nombre d’accéder au métier et d’en vivre

• Principe n°2 : Appliquer la souveraineté alimentaire ici et ailleurs

• Principe n°3 : Travailler avec la nature, atténuer le dérèglement climatique

• Principe n°4 : Rechercher la transparence et la qualité des produits

• Principe n°5 : Viser l’autonomie maximale dans le fonctionnement des fermes

• Principe n°6 : Vivre et travailler avec le territoire

• Principe n°7 : Lutter contre les oppressions

• Principe n°8 : Raisonner toujours à long terme et de manière globale